• (+221) 33 859 65 99
  • infos@agriculture.gouv.sn
  • Sphère Ministérielle de Diamniadio, Ousmane Tanor Dieng, Dakar, Senegal
Actualité
Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage Mabouba Diagne défend sa vision du pastoralisme

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage Mabouba Diagne défend sa vision du pastoralisme

La problématique du pastoralisme a été au cœur de l’atelier de trois jours, à Thiès, dans le cadre du processus de révision de la loi agro-sylvo-pastorale et halieutique. À cette occasion, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a défendu sa vision du pastoralisme.

Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a expliqué, hier, à Thiès, les contours de la nouvelle politique pastorale du gouvernement. Il a décrit le schéma des coopératives agricoles communautaires pastorales qui disposeront d’aires de repos aussi bien pour les éleveurs que le bétail. Ces espaces dédiés auront des infrastructures comme des écoles, un poste de santé, des unités de transformation des produits laitiers, etc. Les aires de repos, connectés aux corridors de transhumance avec toutes les commodités pour l’éleveur, vont ainsi apporter une touche de modernité et d’innovation.

Mabouba Diagne a invité au respect du pastoralisme comme mode de vie en lui donnant sa place avec une touche de modernité et d’innovation. Le ministre de l’Élevage a aussi encouragé les jeunes à vivre le pastoralisme adapté à l’évolution du monde. Il a annoncé qu’une demande sera adressée à l’Unesco pour une reconnaissance du pastoralisme dans son portefeuille de patrimoine. Sur le financement de l’élevage, M. Diagne a fait remarquer que sur les 20 dernières années, les milliards de FCfa investis dans le secteur n’ont pas suffisamment bénéficié à l’éleveur. Il a promis d’inverser la tendance en impliquant au premier chef les éleveurs dans le choix des projets à financer. Pour sa part, Ismaïla Sow, président de la Maison des éleveurs, a demandé des mesures d’accompagnement dans l’application de la nouvelle loi sur le plan pastoral.

Il a suggéré le renforcement des capacités des organisations professionnelles, surtout des jeunes qui devront assurer la relève. M. Sow a soutenu que le moment est venu pour que les jeunes éleveurs soient pris en compte dans les programmes de formation et de sensibilisation afin d’en faire des acteurs modèles et éviter les nombreux conflits dont ils sont à l’origine. À son avis, les jeunes éleveurs doivent être au fait des lois et règlements, ainsi que les interdits, à travers des séances et ateliers de formation. Astou Diaw Camara, directrice du Bureau d’analyse macroéconomique (Bame-Isra) et membre du comité technique chargé de la révision, a fait une présentation sur les décrets d’application du Code pastoral.

Elle a expliqué que ces décrets constituent un des mécanismes devant faciliter l’opérationnalisation de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp). La directrice du Bame-Isra a listé les domaines sur lesquels vont porter ces décrets, à savoir le foncier pastoral ; les ressources fourragères ; les voies de passage ; les pistes de transhumance ; les relations entre les agriculteurs et les éleveurs, etc. Astou Diaw Camara a aussi annoncé qu’une réflexion est lancée sur la nécessité d’avoir un fonds d’aménagement pastoral doté de ressources pour accompagner les acteurs (collectivités locales, organisations de producteurs), mais aussi la matérialisation des couloirs de passage, les accords sociaux pour voir où doit passer les animaux et où mettre les infrastructures pastorales dans le décret d’application.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

%d blogueurs aiment cette page :